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François 1 & Wilmington Charter : A New Look
2 avril 2020

PREMIERE : PERMANENCES ET MUTATIONS ... 1914. Correction des exercices

Le Creusot et la famille Schneider - Parcours 2

Les Schneider sont une puissante famille industrielle depuis 1838, date de la fabrication de leur première locomotive. Leur rayonnement est tant économique (Le Creusot devient le premier site industriel de France) que politique (la famille Schneider contrôle la mairie du Creusot), tant national (Eugène est député du Creusot) que local (en 1913 : 11 000 des 36 000 Creusotins travaillent dans les usines Schneider).

Leurs activités industrielles connaissent une grande réussite. Ils parviennent à faire du Creusot le premier site industriel de France. Tout est structuré autour de la sidérurgie grâce à la présence de mines de charbon au Creusot et de mines de fer à Mazenay (à quelques kilomètres au nord du Creusot). Le charbon et le fer manquant peuvent aussi être importés de Saint-Étienne ou d’Afrique. Se multiplient alors au Creusot les usines, les hauts- fourneaux, forges et ateliers de construction pour produire des locomotives, des ponts, des bateaux, des rails, des chaudières, du matériel électrique ou des canons pour l’armée française.

Forts de leur richesse, les Schneider façonnent la ville du Creusot pour l’industrie et les ouvriers. Tout est structuré au service de l’activité industrielle. On y trouve les bâtiments d’usine, les hauts- fourneaux, la forge, les ateliers de construction, le canal et les voies ferrées permettant l’acheminement du charbon et du fer, mais aussi les cités ouvrières, l’Hôtel- Dieu, les écoles, la Maison de famille pour les vieillards et même l’église Saint-Laurent pour apaiser les âmes. L’ensemble est contrôlé, selon une logique paternaliste, à partir du château familial de la Verrerie.

LE TEMPS DES USINES - Synthèse

Les usines permettent d’accélérer l’industrialisation en France. À partir de 1870, la métallurgie connaît un essor tandis que le secteur automobile s’affirme. Par exemple, l’entreprise Renault a été fondée en 1898 par Louis Renault (issu d’une famille de paysans de Saumur ayant migré à Paris) à Billancourt. Son succès est fulgurant. À Longwy, les grandes familles industrielles se spécialisent dans la sidérurgie à partir des années 1880 grâce à la présence de minerai de fer dans la région.

La production est modernisée par la mécanisation, la concentration des

activités et le taylorisme (méthode d’organisation scientifique du travail mise au point par l’ingénieur étatsunien F.-W. Taylor au début du XXsiècle et introduite en France par Louis Renault à partir de 1912). La concentration des machines et de la main-d’œuvre dans les usines permet une production plus rapide et de masse. La sidérurgie et l’automobile sont deux secteurs qui se soutiennent mutuellement par la nature de leurs productions. Mais la fin du XIXsiècle et le début du XXsiècle voient aussi l’affirmation des secteurs de l’aluminium, de l’aéronautique, de la chimie de synthèse ou de l’électricité.

En 1900, la France est le premier producteur mondial d’aluminium et de soie artificielle, et le deuxième d’automobiles. La production automobile française, dispersée en 155 sociétés différentes, est multipliée par 20 de 1900 à 1913. Dans les usines Renault, la production décolle : on passe de 6 voitures en 1898 à 4 400 en 1914 (à partir de 1905, Renault est notamment le fournisseur des taxis parisiens). Le pays est modernisé : voies ferrées multipliées, électricité diffusée (comme à Perpignan en 1898), hausse globale de la productivité (surtout après la grande dépression économique de 1873 à 1896), hausse de la production industrielle et du PIB. Mais des critiques sont émises, notamment par des syndicats, à l’encontre d’une rationalisation de la production vue comme déshumanisante.

La fusillade de Fourmies - Synthèse

Sous la IIIRépublique, des ouvriers ont des revendications pour améliorer leurs conditions de vie et de travail. C’est notamment le cas à Fourmies le 1er mai 1891. Dans une ville très marquée par l’industrie textile, des socialistes tels qu’Hippolyte Culine et Paul Lafargue aident les ouvriers à rédiger leurs revendications : le droit de faire grève le 1er mai, la journée de 8 heures de travail, la création d’une caisse de retraite pour ouvriers. Mais une partie du patronat de Fourmies (32 membres) refuse ces revendications et réclame le renfort d’une troupe de soldats au sous-préfet. Finalement, la manifestation se termine dans le sang : 10 manifestants sont tués par les militaires.

À la fin du XIXsiècle et au début du XXsiècle, des syndicats et des partis prennent le relais en essayant de structurer davantage le mouvement ouvrier. En 1895 est fondée la Confédération générale du travail (CGT), syndicat

révolutionnaire souhaitant la fin du capitalisme. En 1905, tous les partis socialistes français se regroupent en un seul parti, la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), dont l’objectif est de structurer la lutte des classes afin de mettre fin au capitalisme et d’améliorer les conditions de vie et de travail des travailleurs. La SFIO peut bénéficier de l’action du député socialiste Jean Jaurès et de son journal L’Humanité (fondé en 1904).

Finalement, de nombreuses lois sociales améliorent les conditions de vie et de travail des ouvriers sous la IIIRépublique. Par exemple, en 1874 est créée l’Inspection du travail tandis que le travail des enfants de moins de 13 ans est interdit. À partir de 1898, la responsabilité patronale est engagée en cas d’accident du travail. La journée de travail est limitée à 10 heures pour tous. En 1906, le repos hebdomadaire devient obligatoire et, en 1910, les retraites ouvrières sont financées par les patrons, l’État et les ouvriers. En somme, la IIIRépublique s’ouvre progressivement mais partiellement à la question ouvrière.

Les expositions universelles

Les deux expositions symbolisent le progrès technique. Par exemple celle de 1889, tenue du 6 mai au 6 novembre, propose aux visiteurs d’emprunter un pont roulant électrique pour se déplacer dans la galerie des machines. Par ailleurs, l’Exposition de 1900, qui s’est déroulée du 15 avril au 12 novembre, a métamorphosé Paris qui n’est plus seulement éclairée mais véritablement illuminée. En effet, la tour Eiffel est couverte de lampes à arcs et d’un gigantesque phare qui balaie toute la ville de son faisceau. De plus, Paris propose aux visiteurs du monde entier d’utiliser la première ligne du métropolitain, inaugurée le 19 juillet 1900, afin de relier la porte Maillot à la porte de Vincennes : son succès est immédiat.

Ces deux expositions permettent à la France de diffuser une image positive. L’Exposition de 1889 célèbre le centenaire de la Révolution française. Le clou du spectacle est la tour Eiffel construite par l’ingénieur Gustave Eiffel. Avec ses 300 mètres de hauteur, elle est à l’époque le plus haut bâtiment du monde. Elle permet à la France de rayonner dans le monde entier, de se montrer encore une fois comme le phare qui éclaire le monde. Le progrès technique atteste de la puissance industrielle et du rayonnement du pays, de sa capacité à transformer l’innovation en produits révolutionnaires. La France devient alors le pays de la « fée-électricité ».

Finalement, les critiques ont été minoritaires et les expositions couronnées de succès. Certes, l’anarchiste Georges Darien, en 1901 dans La Belle France, préfère l’Exposition politique de 1889 à celle « de carton-pâte » de 1900, tandis que dès 1889 le journaliste Victor Fournel déplore que les visiteurs s’intéressent plus au parc d’attractions qu’aux galeries industrielles. Mais le succès est au rendez-vous : l’Exposition de 1889 attire plus de 32 millions de visiteurs et celle de 1900 plus de 50 millions.

Le monde rural et ses difficultés - synthèse

Des éléments de modernisation

- utilisation d’engrais chimiques
- mécanisation de l’agriculture
- connexion aux grandes villes et aux marchés par voies ferrées - croissance globale des productions

Une situation encore difficile

- modernisation incomplète
- importante agriculture manuelle
- chute des revenus
- crise agricole (1882-1896)
- sous-emploi
- misère
- dépendance aux aléas climatiques - exode rural - mal-être, suicides

 

La place des femmes : Synthèse

Une place traditionnelle

- activités professionnelles traditionnelles
- importance des activités de charité, de soin, d’éducation, etc. subsidiaires
- morale bourgeoise et puritaine
- importance de l’image maternelle

Des évolutions

- une meilleure situation :
> professionnelle (1900 : les femmes peuvent devenir avocates)
> familiale (1907 : les femmes peuvent disposer librement de leur salaire)
> scolaire (1880 : création des collèges et lycées publics pour jeunes filles)
> sociale (1884 : les femmes peuvent adhérer à un syndicat)
- des femmes récompensées pour leur réussite intellectuelle de haut niveau (Marie Curie : deux prix Nobel en 1903 et 1911)

Le maintien de discriminations

- des salaires plus faibles
- des programmes scolaires différents - des congés maternité sans salaire

 

Les débuts de l’immigration - Synthèse

Depuis le milieu du XIXsiècle, les flux migratoires sont de plus en plus importants en France. La part des étrangers augmente globalement, passant d’un peu plus de 600 000 en 1866 à près d’1,2 million en 1911. Les communautés les plus importantes au début de la période sont la belge, l’italienne ainsi que l’allemande et austro-hongroise. En 1911, les Italiens, les Belges et les Espagnols sont les plus nombreux.

Cette immigration est essentiellement économique, contrairement à la première moitié du XIXsiècle qui a vu beaucoup d’immigration politique (Polonais...). Les étrangers s’installent en priorité dans les espaces frontaliers et dans les grandes villes. En 1901, les principaux secteurs d’activité sont pour les hommes l’industrie (59,5 % des emplois masculins), la pêche et l’agriculture. Les femmes sont plutôt employées dans l’industrie (33 % des emplois), la domesticité et le commerce.

Les immigrés peuvent être confrontés à la xénophobie, qui peut se concrétiser dans des actes de violence physique. C’est notamment le cas le 17 août 1893 à Aigues-Mortes : des Italiens sont massacrés par des ouvriers français révoltés par l’emploi d’ouvriers étrangers en pleine crise économique. Le bilan officiel est de 8 morts et d’une cinquantaine de

blessés, tous Italiens. Mais la IIIRépublique est favorable à l’intégration des immigrés puisqu’en 1889 est validé le triomphe du droit du sol sur le droit du sang. Par exemple est Français « tout individu né en France d’un étranger et qui, à l’époque de sa majorité, est domicilié en France ».

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